Spiritualité
Nous retrouvons la personnalité de François de Sales, homme de Dieu, homme de conciliation, homme de l’équilibre. Il saura allier tradition monastique et besoins actuels, selon les lieux, les temps et les circonstances.
Tradition monastique : c’est l’idéal chrétien vécu par les premières communautés et repris par les moines, suivant deux axes principaux.
- La suite du Christ,
- La vie fraternelle, « un seul cœur, une seule âme », résumés au deuxième chapitre de la règle de Saint Augustin (pour les sœurs) Règle adoptée par François de Sales.
Les caractéristiques
- L’oraison. Le but de la fondation de l’Ordre est de « donner à Dieu des filles d’oraison si intérieures qu’elles soient trouvées dignes de l’adorer en esprit et en vérité ». Const. n°1 page 106
- Imitation du Christ, doux et humble de cœur. « Vraiment, notre petite Congrégation est un ouvrage du Cœur de Jésus et de Marie. Le Sauveur mourant nous a enfantées par l’ouverture de son Sacré Cœur. » (François de Sales)
Le Seigneur le confirme : en 1671, Marguerite-Marie entre au monastère de Paray-le-Monial. Le 27 décembre 1673, commencent les grandes révélations du Sacré Cœur de
Jésus, jusqu’à l’ultime apparition de 1675 : « Voici ce cœur qui a tant aimé les hommes ».
- Vie fraternelle. Vivant de la même vie divine, et s’étant vouées par leur consécration religieuse à Dieu et au prochain, les sœurs sont appelées par l’Esprit-Saint à se réunir au nom de Jésus et à constituer une véritable famille.
Cette communion se poursuit dans la foi vive et l’amour de Dieu. Du commandement du Seigneur : « Aimez-vous les uns les autres », chacune fait librement, en toute générosité, une exigence de sa vie. N’ayant ensemble qu’un cœur et qu’une âme, les sœurs accueillent du Christ cette unité.
- Engagement apostolique. Pasteur avant tout, François demande aux visitandines d’aider par prières et bons exemples la Sainte Église et le salut du prochain, apostolat invisible mais bien réel cependant.
Le vrai retrait du monde ne demande pas, en effet, de rompre la solidarité profonde qui doit unir les contemplatives à leurs frères humains. Sans se situer dans le monde, les sœurs n’en demeurent pas moins attentives à ses aspirations et à ses souffrances.
Les moyens : sont ceux de toute vie contemplative cloîtrée
- Le silence. « Nous devons avoir un amour très zélé à la garde du silence.
Cette vertu est mère de l’oraison, et la gardienne du cœur… » (Sainte Jeanne de Chantal)
Notons cette originalité : conformément à la volonté de leurs Fondateurs, les visitandines peuvent accueillir, en clôture, des femmes et des jeunes filles désirant vivre un temps de retraite ou de recul.